GUSTAVE DRON (1856-1930)

Député-maire de Tourcoing, sénateur du Nord

La nouvelle gare de Tourcoing en construction - E.C. - Médiathèque municipale de Tourcoing

Première partie - Chapitre 1 - Paragraphe 1/10

Des origines modestes mais...

JEAN-BAPTISTE (GUSTAVE) DRON est né à Marcoing, petit bourg du cambraisis au sud-ouest de Cambrai, le 21 octobre 1856, à l’époque alors brillante du Second Empire. Son père, FRANCOIS (JOSEPH) DRON, est cultivateur et marchand de bois comme son propre père, LOUIS (HUBERT JOSEPH) DRON. A priori, du côté paternel l’ascendance familiale apparaît de condition sociale plutôt modeste.

Mais à y regarder de plus près, nous découvrons que FRANCOIS DRON, à la naissance de son fils, était depuis trois ans principal clerc de notaire, soit depuis 1853, l’année de son mariage. Rien n’indique que ses parents, LOUIS DRON et MARIE-JOSEPHE LEGOEUL nés respectivement à Paillencourt et Saint-Hilaire-lez-Cambrai, et installés à Béthencourt, aient été de riches cultivateurs. Mais cependant nous pouvons imaginer qu’ils furent au moins suffisamment aisés pour offrir à leur fils une instruction qui lui permettra de devenir clerc de notaire, et surtout Maire de Marcoing de 1869 à 1888.

Du côté maternel, nous avons BELLONNE (ESTHER) née LAMOURET à Wallincourt, sa mère qui avait épousé FRANCOIS DRON en 1853. Nous savons qu’elle sera propriétaire à sa mort en 1897. Ce qui nous pousse à jeter un regard sur son ascendance. Si le père de BELLONNE, ETIENNE LAMOURET né à Wallincourt n’était que cultivateur, sa mère MARIE née FORRIERE à Séranvilliers était rentière à sa mort en 1858.

En conclusion, nous avons pour les aïeux de JEAN-BAPTISTE GUSTAVE DRON, du côté paternel un couple de paysans aisés et du côté maternel, une grand-mère rentière. Pour les parents directs, nous avons un Maire de village qui épouse une fille de rentière, dont il a quatre enfants. Car GUSTAVE DRON a trois soeurs, MARIE, BELLONNE et ZELIE.

Ainsi il ne s’agit plus ici de prolétariat agricole mais bel et bien de classe moyenne rurale ou même de bourgeoisie rurale. Le profil typique de ces notables ruraux nous est fort bien décrit par ROBERT VANDENBUSSCHE dans sa thèse de IIIe cycle [1].

Le père de DRON nous apparaît comme l’un de ces gros fermiers et/ou petits propriétaires, jouant un rôle important dans les communes agricoles. Aisé, peut-être riche si nous considérons la richesse agricole des terres du cambraisis, capable d’établir des rapports aussi bien avec la paysannerie qu’avec la petite bourgeoisie locale. Un « coq de village » en voie de s’introduire par le biais de son occupation, le négoce du bois, dans le monde de la petite bourgeoisie citadine. Proche du monde agricole mais appartenant à un milieu socio-économique bien différent.


[1“Opinion et vie politique dans le Département du Nord à la veille de la Première Guerre Mondiale”

Version imprimable

Dans ce chapitre :


gustave DRON

Mémoire de Maîtrise en histoire contemporaine politique
de l’Université de Lille 3.
Octobre 1988

auteur

Bruno SIMON

Avertissement

MENTIONS LÉGALES

Le contenu de ce site est sous licence Creative Commons :

Creative Commons BY-NC-SA