GUSTAVE DRON (1856-1930)

Député-maire de Tourcoing, sénateur du Nord

Ferme de la Bourgogne, salle de pasteurisation - A.G. - Médiathèque municipale de Tourcoing
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Troisième partie - Chapitre 8 - Paragraphe 4/14

Reconstruction matérielle et humaine

Tout aussi importante que la reprise économique, la bonne marche des hôpitaux et des services médicaux doit permettre de soigner les cicatrices de la Grande Guerre. DRON s’en préoccupe rapidement comme le prouve l’installation d’un inhalatorium, destiné en particulier dans un premier temps aux gazés ou aux blessés. Il offre à l’”Office National des Mutilés et Réformés de la Guerre” une partie des locaux du sanatorium, que les Britanniques avaient occupé jusqu’au début de l’année 1919, afin d’y installer à titre provisoire une école de ré-éducation professionnelle des mutilés. Elle est ouverte et dirigée le 1er juin par le docteur SOITOUX qui accueille immédiatement plus de trois cents pensionnaires jusqu’en décembre.

Par la suite, les locaux du sanatorium recouvreront leur fonction première. L’Office National devra donc obtenir l’autorisation de l’administration LEDUC, avec un retard accusé et accusateur, de conserver à Tourcoing une telle école, et donc d’élever de nouveaux bâtiments qui seront consacrés à la rééducation, non seulement des infirmes de guerre, mais aussi des victimes civiles du travai [1].

La loi d’aménagement urbain du 14 mars 1919, liée à la reconstruction, oblige les villes de plus de 10.000 habitants à présenter un plan d’extension et d’embellissement. C’est quelques jours avant la fin de son mandat municipal que DRON remet, le 21 novembre, son rapport au Conseil qui est voté in extremis par son équipe municipale. En voici l’introduction où il se présente lui-même :

« Nous sommes invités par la loi du 14 mars 1919 à présenter à l’approbation de l’autorité supérieure un projet comprenant les plans d’extension et d’aménagement de la ville, un délai de trois ans nous étant imparti pour l’établir.

Personne ne s’étonnera que celui qui dirige l’administration municipale depuis vingt ans, après avoir contribué activement depuis 1884, à titre de conseiller municipal, à faire aboutir les grandes entreprises qui ont amenée la transformation de Tourcoing, (...) ait eu à coeur de mettre à profit son expérience, sa connaissance des besoins présents et futurs pour faire consacrer par un vote définitif les solutions que réclame le développement prévu et certain de la cité. ».

C’est dans ce rapport que se trouvent les projets concernant le stade olympique de la rue des Orions. Son aménagement intérieur en sera confié à l’Union Post-Scolaire.

Mais il semblerait que le plan d’aménagement ait rencontré quelques difficultés, administratives ou concrètes, ou n’ait pas été suffisamment pris en considération par DRON ou son successeur. C’est du moins ce que laisse supposer le rapport daté du 20 mai 1920 de la Commission Départementale de l’Aménagement des Villes, où nous lisons que « le plan d’aménagement de la ville de Tourcoing ne présente que des améliorations partielles sans liaison [2] ».


[1l La loi du 5 mai 1924 autorise l’admission des accidentés du travail dans les écoles de rééducation créées au lendemain de la guerre.

[2Arch. Mun. de Tourcoing, extr. de HENRI LORIDANT, compilation.

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Dans ce chapitre :


gustave DRON

Mémoire de Maîtrise en histoire contemporaine politique
de l’Université de Lille 3.
Octobre 1988

auteur

Bruno SIMON

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