GUSTAVE DRON (1856-1930)

Député-maire de Tourcoing, sénateur du Nord

Ferme de la Bourgogne, salle de pasteurisation - A.G. - Médiathèque municipale de Tourcoing
Accueil > Les temps difficiles > Cinq ans de répit > Le docteur LEDUC, un successeur pour DRON

Troisième partie - chapitre 8 - Paragraphe 6/14

Le docteur LEDUC, un successeur pour DRON

Une semaine plus tard, ce sont les municipales. GUSTAVE DRON fatigué ne se représente pas. Il tient à conserver uniquement la vice-présidence de la Commission administrative des Hospices et de la Sauvegarde des Nourrissons et à se consacrer en outre à son mandat de sénateur. Mais il ne quitte pas la vie publique sans auparavant préparer sa succession. Il compose donc lui-même la liste républicaine qu’il veut voir prendre sa relève. Elle comprend dix membres de la Solidarité Républicaine parmi lesquels JULES BRASSART, GUSTAVE SCALBERT et surtout FRANÇOIS LEDUC, conseillers sortants, vingt radicaux dont ARTHUR NYS, vice-président de la Fédération des Combattants, et finalement, six droitistes comme GEORGES DESURMONT, JACQUES MASUREL, ALPHONSE MOTTE, CHARLES TIBERGHIEN. Ceux-ci ont dû cependant faire allégeance en renonçant à défendre l’enseignement confessionnel et le principe des processions religieuses. Car celles-ci sont revenues dans la vie municipale : en juin 1919, les curés de la ville avaient demandé au maire de lever l’interdiction de 1907. DRON avait évidemment et poliment refusé, mais son conseil municipal avait dû faire une concession alors qu’il était en déplacement à Paris, en faisant représenter la municipalité au Te Deum de Saint-Christophe du 29 juin.

Le 30 novembre, la liste de concentration républicaine menée par FRANÇOIS LEDUC reçoit 9.263 voix et l’emporte sans difficulté sur la liste socialiste d’ALBERT INGHELS qui n’en obtient que 6.469. FRANÇOIS LEDUC est élu maire. Ses adjoints sont JULES BRASSART (Solidarité Républicaine), GEORGES DESURMONT (conservateur), GEORGES MOULIN et PIERRE DELTOMBE (républicains de gauche).

Après avoir été battus par la gauche aux législatives, repris la première place aux municipales, les radicaux débordent leurs adversaires aux cantonales. Pour le canton sud sont élus les radicaux FOUQUET-LELONG, conseiller général et LEVEUGLE, conseiller d’arrondissement, contre les socialistes INGHELS et HUYGE. Dans le canton nord-est on enregistre la victoire de deux radicaux également, FRANÇOIS LEDUC -le nouveau maire- et DÉSIRÉ VANDAMME, face à deux socialistes, ARTHUR PIERPONT et CONSTANT FLAMENT. Le canton nord qui fut toujours tenu par les conservateurs voit arriver au conseil d’arrondissement un radical, ALCIDE MULLET, qui remplace LOUIS SION, partisan et ami de GROUSSEAU. Seul le siège de conseiller général que détenait BARROIS reste aux conservateurs. Mais le vieil ennemi de DRON ne se représente plus et laisse sa place à DELACHERIE, notaire de Linselles.

Le 11 janvier 1920, aux élections sénatoriales, les sept élus de la Fédération Républicaine dont fait partie DRON, sont élus au premier tour de scrutin, au suffrage indirect des parlementaires, conseillers généraux et délégués des conseils municipaux. Pour interdire l’accès de la Haute Assemblée aux socialistes, les républicains et radicaux toutes tendances ont fait alliance avec la droite modérée contre la droite dure. Il obtient personnellement 1.598 suffrages sur 2.508 votants, c’est-à-dire qu’il dépasse largement la majorité absolue de 1.255 voix.

Version imprimable

Dans ce chapitre :


gustave DRON

Mémoire de Maîtrise en histoire contemporaine politique
de l’Université de Lille 3.
Octobre 1988

auteur

Bruno SIMON

Avertissement

MENTIONS LÉGALES

Le contenu de ce site est sous licence Creative Commons :

Creative Commons BY-NC-SA