GUSTAVE DRON (1856-1930)

Député-maire de Tourcoing, sénateur du Nord

Ferme de la Bourgogne, salle de pasteurisation - A.G. - Médiathèque municipale de Tourcoing
Accueil > Les temps difficiles > Cinq ans de répit > Premier signe de rupture DRON - LEDUC

Troisième partie - Chapitre 8 - Paragraphe 9/14

Premier signe de rupture DRON - LEDUC

C’est au sujet de la subvention annuelle accordée par la municipalité à la Sauvegarde des Nourrissons que le premier signe de rupture entre les deux hommes apparaît. FRANÇOIS LEDUC, face aux difficultés budgétaires, décide pour l’année 1921 une réduction de 120.000 à 100.000 francs. DRON le prend-il pour une attaque personnelle ? En tous cas, il réagit vivement et sans retard par une lettre présentée au Conseil municipal le 28 février. On lui rétorque -les conservateurs- qu’il dirige les Hospices comme il dirigeait la mairie, seul et sans laisser aux conseillers délégués aux Hospices, ALBERT DESCHAMPS et EDMOND SALEMBIEN, le soin d’en apprécier les besoins financiers. Feu de paille, l’incident retombe vite dans l’oubli. LEDUC, sur le conseil des délégués, rétablie la subvention à 120.000 francs.

Du côté du Luxembourg, GUSTAVE DRON entre en 1921 à la Commission de l’Assistance et Prévoyance Sociales et à celle de l’Enseignement et de l’Hygiène. Dans le cadre de l’enseignement technique, il interpelle le 6 avril , au cours du vote du budget de l’agriculture, le ministre concerné par quatre fois., voulant une réponse précises à sa question et non de floues promesses. Le problème porte sur l’intervention de l’État pour faire fonctionner les 35 écoles ménagères de France, et en ouvrir quatre nouvelles. DRON se bat ici pour ses propres intérêts, pour son Institut Sévigné, équivalent au féminin de l’Institut Colbert :

« Je demande à M. le ministre de l’agriculture s’il est en mesure d’assurer l’application de la loi et de tenir les engagements pris. On a dit aux départements et aux communes que, s’ils votaient les crédits dont le montant leur était indiqué, l’État interviendrait à son tour pour permettre l’organisation immédiate de ces cours. L’État est-il en mesure de le faire ? ».

N’obtenant que des réponses évasives, il insiste. On le reconnaît bien là :

« Je répète que je demande à M. le ministre de l’agriculture s’il est en mesure de tenir les engagements qu’il a pris. Toute la question est là. ».

Avant de lâcher, ayant obtenu une réponse affirmative et tranchée de son interlocuteur, « alors tout va bien, je me déclare satisfait et je vous en remercie. ».

Version imprimable

Dans ce chapitre :


gustave DRON

Mémoire de Maîtrise en histoire contemporaine politique
de l’Université de Lille 3.
Octobre 1988

auteur

Bruno SIMON

Avertissement

MENTIONS LÉGALES

Le contenu de ce site est sous licence Creative Commons :

Creative Commons BY-NC-SA