GUSTAVE DRON (1856-1930)

Député-maire de Tourcoing, sénateur du Nord

Ferme de la Bourgogne, salle de pasteurisation - A.G. - Médiathèque municipale de Tourcoing
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Troisième partie - Chapitre 8 - Paragraphe 10/14

Le Dispensaire d’Hygiène Sociale

Parmi ses créations principales de ces cinq années de repos relatif, le dispensaire d’hygiène sociale reste l’une de ses plus importantes. C’est la loi du 15 avril 1916 qui imposa pour les villes l’institution des dispensaires d’hygiène sociale chargés de lutter contre la tuberculose et aussi le manque d’hygiène, en particulier en limitant les effets de la contagion par désinfection des linges, matériels et locaux. Le 17 mai 1921, DRON présente son rapport :

« La Sauvegarde des Nourrissons de Tourcoing ne pouvait pas manquer de vouloir prolonger son action au delà du premier âge, dès qu’elle eu aurait acquis les moyens. L’épuisement des privations subies durant l’occupation, autant que la nécessité de régénérer une population qui ressentira longtemps les effets funestes de la guerre, par la disparition de tant d’éléments jeunes, sains et vigoureux, rendent ce devoir tout à fait urgent et impérieux (...)

Elle prend donc l’initiative de créer un dispensaire d’hygiène sociale, auquel elle fournira, d’accord avec les administrations du Bureau de Bienfaisance et des Hospices, avec le concours des communes du Département et de l’État, les moyens de réaliser, dans la mesure la plus efficace, la plus pratique et la moins dispendieuse, l’objectif défini par la loi du 15 avril 1916 sur les dispensaires d’hygiène sociale et la préservation antituberculeuse (...) ».

Les principaux moyens d’action de ce nouveau service dont il est président, sont consultations médicales, distributions utilitaires et examens ou traitements spéciaux.

Les consultations médicales se font sur place et, de plus, sont organisées dans toutes les écoles de la ville des visites périodiques. La querelle scolaire n’est déjà plus qu’un souvenir pénible ; les enfants des écoles privées ne sont pas oubliés. À cela s’ajoutent des enquêtes auprès des familles qui ont recours au service du Dispensaire, afin non seulement de guérir mais aussi de prévenir.

Sont distribués des produits pharmaceutiques par l’Assistance Médicale Gratuite, des vivres de première nécessité par le Bureau de Bienfaisance, et divers matériels (crachoirs, literies, vêtements, lingeries) par les Hospices et l’Hôpital.

Les Hospices assurent en outre les examens bactériologiques, la radioscopie, la radiothérapie et l’hydrothérapie. L’utilisation d’un inhalatorium [1], la désinfection des effets ou des locaux, ainsi que l’admission en locaux d’isolement sont également décidés par les Hospices.

Mais l’action du Dispensaire sera limitée par l’intervention du maire de Tourcoing. S’agit-il là d’une petite revanche passionnelle ou de la conclusion logique de l’étude du dossier dont les exigences sont coûteuses ?


[1La création de cet inhalatorium sera source de conflit non seulement avec l’administration LEDUC, mais aussi avec INGHELS, l’un de ses adjoints après son retour à la mairie en 1925.

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Dans ce chapitre :


gustave DRON

Mémoire de Maîtrise en histoire contemporaine politique
de l’Université de Lille 3.
Octobre 1988

auteur

Bruno SIMON

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