Troisième partie - Chapitre 8 - Paragraphe 12/14
En 1922 toujours, le 5 novembre, il dépose à la Commission Administrative des Hospices, dont il est toujours le vice-président, un lourd rapport sur la précarité des retraités et la nécessité de bâtir une maison de retraite. Le projet donnera corps quelques années plus tard à la Maison de Retraite de la rue Soufflot, dans le quartier de la gare. En attendant, le projet ne trouve pas l’accord e LEDUC qui ne pense pas pouvoir trouver les crédits nécessaires. Veut-il par ce refus manifester son irritation à l’égard de celui qui l’éclipse ? Quelques extraits du rapport de DRON laissent malgré tout imaginer les coûts de l’opération envisagée :
« Seule dans l’ensemble de la population, une catégorie d’habitants crie particulièrement détresse ; c’est celle des personnes déjà âgées ou infirmes, exclues de l’activité sociale, qui ne sont pas assez dénuées de ressources pour être prises en charge par l’Assistance Publique (...)
Avant la guerre, en raison de l’esprit de solidarité familiale et de la facilité à se loger, le problème ne s’était pas posé dans cette région, (...) aujourd’hui, il devient angoissant ; les cas se multiplient où (...) l’Administration des Hospices est impuissante à leur donner satisfaction.
Elle ne le pourra qu’en fondant une institution susceptible de recueillir les ménages ou les isolés et de les entretenir pour un prix réduit à sa plus simple expression, de telle sorte qu’il n’en résulta pas une charge sensible pour son budget. Il y aurait donc un important immeuble à construire dans des conditions telles que l’amortissement annuel ne nous oblige pas à majorer le prix de pension au point de la rendre inabordable. L’établissement comprend un pavillon pour 80 appartements destinés aux futurs bénéficiaires de l’oeuvre (...)
Ce pavillon, divisé en deux parties pour la commodité du service et des accès, est composé d’appartements de type uniforme comportant trois pièces (...) Les personnes admises pourront y amener leur mobilier ou utiliser celui qu’y installera l’Administration des Hospices. Les literies seront fournies par celle-ci. L’alimentation sera assurée par un service central et la distribution des repas se fera par mont-charges. »
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Mémoire de Maîtrise en histoire contemporaine politique
de l’Université de Lille 3.
Octobre 1988