GUSTAVE DRON (1856-1930)

Député-maire de Tourcoing, sénateur du Nord

La nouvelle gare de Tourcoing en construction - E.C. - Médiathèque municipale de Tourcoing
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Première partie - Chapitre 1 - Paragraphe 8/10

Le rapprochement avec François MASUREL

Les élections municipales de mai et cantonales de juillet 1892 offrent l’occasion à FRANCOIS MASUREL-JONGLEZ de se rapprocher de DRON. Ce fils de grande famille bourgeoise est en effet de plus en plus choqué par l’intransigeance et l’intolérance qui animent BARROIS et ses alliés. Aux municipales, la liste « Union Catholique » des intransigeants, menée par le directeur des écoles libres, le frère FLOUR [1], est battue avec 3.400 voix par la « Ligue Républicaine », 5.000 voix.

800 voix se sont portées sur la liste du « Parti ouvrier » de tendance socialiste, malgré l’ouverture à gauche opérée par la « Ligue Républicaine » en prenant dans sa liste des ouvriers [2]. VICTOR HASSEBROUCQ et toute une équipe républicaine sont renvoyés à la mairie.

FRANCOIS MASUREL, qui avait soutenu la liste républicaine, pose sa candidature pour les cantonales de juillet suivant, son beau-père CHARLES JONGLEZ abandonnant son poste de conseiller général du Canton nord. DRON le soutient à son tour, bien qu’il soit catholique, car il voit en lui le meilleur candidat à opposer à la coalition cléricale. La presse catholique, en particulier le journal « La Croix », dénonce cette alliance, cette trahison de MASUREL.

Finalement ce dernier l’emportera face au réactionnaire maire d’Halluin, PAUL LEMAÎTRE, le 31 Juillet. Et il ne manquera pas de remercier DRON dans un article paru le 27 Janvier 1893 dans le « Journal de Roubaix » :

« (...) M. Dron, en soutenant ma candidature au conseil général, n’a-t-il pas fourni la meilleure preuve de son esprit de tolérance ? Je souhaiterais vivement voir chez ses adversaires le même désir de conciliation ».


[1Ancien directeur des écoles communales complètement laïcisées en 1891, il a un compte à régler avec les républicains.

[2DEPHIN DUMORTIER, AUGUSTE DALLE, LOUIS DESPINOIS, LOUIS HERSIN... etc. Bon nombre d’entre eux se retrouveront plus tard derrière les socialistes VICTOR CAPART et JOSEPH VOLT-CATTEAU.

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Dans ce chapitre :


gustave DRON

Mémoire de Maîtrise en histoire contemporaine politique
de l’Université de Lille 3.
Octobre 1988

auteur

Bruno SIMON

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