GUSTAVE DRON (1856-1930)

Député-maire de Tourcoing, sénateur du Nord

Seconde partie - Chapitre 5 - Paragraphe 3/10

La loi du 1er juillet 1901

Après un apaisement dans les dernières années du XIXe siècle, la querelle religieuse se ranime avec la loi du 1er juillet 1901 qui met les congrégations religieuses hors du droit commun des associations, deuxième acte principal du gouvernement WALDECK-ROUSSEAU après la résolution de l’Affaire DREYFUS. DRON avait voté en mai 1900 la confiance envers ce gouvernement du “Bloc des Gauches”.

Or, à Tourcoing, où il est alors maire depuis moins de deux ans, la situation des nombreux établissements congréganistes - scolaires ou non - est cependant bien établie : les Frères des Écoles Chrétiennes, les Franciscains de Notre-Dame des Anges, les Soeurs de Sainte-Thérèse, les Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, sont déjà légalement autorisés et ne tombent donc pas sous le coup de la loi. Cependant, les Dames de la SaintE-Union, les Auxiliatrices, doivent déposer une demande d’autorisation législative. D’autres préfèrent quitter la ville et passer la frontière pour se réfugier en Belgique, telles les Petites Soeurs de l’Ouvrier et les Soeurs Noires, inaugurant par là l’exode des congrégations du début du XXe siècle.

Avec les législatives d’avril-mai 1902, la direction du gouvernement passe de l’autoritaire WALDECK-ROUSSEAU à l’impitoyable ÉMILE COMBES. De nombreux documents préfectoraux témoignent du zèle avec lequel la préfecture du Nord organisa les enquêtes sur les congrégations de la région, qui révèlent de nombreuses écoles congréganistes non autorisées, telles à Tourcoing les maternelles et primaires des Dames de La Sainte-Union et la maternelle des Soeurs de la Charité.

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Dans ce chapitre :


gustave DRON

Mémoire de Maîtrise en histoire contemporaine politique
de l’Université de Lille 3.
Octobre 1988

auteur

Bruno SIMON

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