Troisième partie - Chapitre 7 - Paragraphe 3/12
L’espionnite, la peur de manquer de vivres ou d’argent gagnent la population. La fièvre monte. Les guichets de banques sont pris d’assaut, les stocks des boutiques épuisés [1]. Mais la municipalité, aidée par toutes les bonnes volontés individuelles, organise l’entraide et la solidarité : GUSTAVE DRON fonde un Comité de Secours afin de venir en aide à toutes les familles modestes -autant dire toutes les familles- que le départ du père et/ou des fils place dans une situation précaire. Dans ce comité se retrouvent des notables de la cité :
10.000 quintaux de blé sont achetés et entreposés à la meunerie du Bureau de Bienfaisance, en cas de besoin. Une émission de bons communaux de 25 et 50 centimes rapportent 3.982.400 francs dans un premier temps, jusqu’à l’heure de l’occupation. Ainsi les municipalités de Roubaix - Tourcoing émettent leur propre papier-monnaie. Ces bons atteindront les valeurs de 5, 10, 20 ou même 100 francs.
En tant que médecin, le problème de l’accueil des blessés ne laisse par DRON indifférent ; il prévoit 350 lits à l’hôpital de la rue Nationale et au sanatorium de la Bourgogne.
[1] Le prix de la pomme de terre, aliment de base avec le pain et le lait battu dans le Nord, monte en flèche.
Version imprimable
Mémoire de Maîtrise en histoire contemporaine politique
de l’Université de Lille 3.
Octobre 1988